L’être humain est ainsi fait qu’il redécouvre sans cesse ce qu’il a oublié quelques générations auparavant. Le fait est que ces dernières décennies, nous avons ÉNORMÉMENT oublié de ce qui se faisait en terme vivriers durant les siècles précédents. Le Bec Hellouin redécouvrant le maraîchage bio-intensif qui est peu ou prou ce qui se faisait autrefois autour de Paris est un exemple. Une autre réinvention de roue est l’agroforesterie. Très en vogue actuellement, prônée jusque par le Ministère de l’Agriculture, cette technique « innovante » existe depuis des siècles dans toutes les régions. La séparation de l’arbre et des cultures est en fait très récente (mécanisation + remembrement + spécialisation = coupe des arbres). Il existait des centaines de systèmes très bien pensés, spécifiques à chaque biotope et production alliant des productions fruitières, de bois, de matériaux à des cultures plus classiques : vigne, céréales, élevage, etc… En permaculture on recherche la complexité, non par penchant masochiste mais pour la résilience de nos systèmes (faculté de résister à un bouleversement). Plus il y a d’éléments, plus les interactions seront nombreuses, les productions diversifiées et les synergies possibles. La forêt, stade ultime d’évolution naturelle des écosystèmes sous nos climats, possède environ 7 étages (voir là). L’agroforesterie propose 2 étages de production (cultures annuelles ou prairie et strate arborée). Qui peux le plus peux le moins : je vous propose un petit résumé du travail de consultant que j’ai réalisé en Bourgogne (en partenariat avec le CDA) sur la conception d’un système de maraîchage en agroforesterie, incluant un sous-étage multifonctionnel et productif. […]